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11 mars 2015

Les sous-traitants de Pôle emploi gagnent 143 millions d'euros... et certains signent à la place des chômeurs


Trop de chômeurs à gérer ? Depuis 2009, Pôle emploi, débordé, a sous-traité l'accompagnement de dizaines de milliers de chômeurs. Un business lucratif : selon les chiffres publiés l'année dernière par Le Canard enchaîné, ces prestations sous-traitées représentaient un marché de 186 millions d'euros en 2012 et 145 millions en 2013.

 
145 millions d'euros pour aider les chômeurs ? Vu la facture, on pourrait penser que ces sous-traitants sont plus efficaces que Pôle emploi. Eh bien non. Car "les boîtes cassent les prix pour remporter les marchés. Et la qualité du suivi est à pleurer", assure l'hebdomadaire. Dans un rapport de juillet 2014, la Cour des comptes avait épinglé le travail de ces sous-traitants qui assurent, au mieux, un suivi low-cost. Dans le pire des cas, ce sont de pures arnaques.
 
Faux contrats, fausses signatures
En juillet 2014, le PDG de l'un de ses sous-traitants avait été démis de ses fonctions par le tribunal de Commerce de Nantes en raison des nombreuses irrégularités constatées au sein de sa société, notamment à propos des "contrats d'autonomie", des contrats pour aider des jeunes de banlieue à trouver un emploi. Le sous-traitant gérait 7 700 jeunes et touchait un bonus à chaque fois qu'un jeune trouvait un emploi. Problème : "en épluchant les dossiers en Seine-Saint-Denis, l'Igas (inspection générale des affaires sociales), a trouvé 57% d'anomalies, explique Le Canard. Terme poli pour désigner faux contrats de travail et fausses attestations d'employeur". Au total, la fraude est estimée à 13 millions d'euros.
En 2012, un autre-sous traitant avait déjà été épinglé : "il signait les feuilles d'émargement à la place des chômeurs, sans les rencontrer. Ou remplaçait des entretiens individuels par des entretiens collectifs", explique Le Canard."Certains [conseillers] étaient maçons ou esthéticiennes. Même nos secrétaires, sans aucune formation, ont joué les conseillères devant les chômeurs", assure un salarié contacté par l'hebdomadaire. Objectif de ces pratiques : simuler des entretiens et des faux suivis de chômeurs afin d'être rémunéré par Pôle emploi. Autant dire que les chômeurs ne sont pas prêts de retrouver un emploi...

Source : Le Canard enchaîné, août 2014
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