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1 mai 2015

Le Quinoa, « mère des graines »….

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« Le quinoa peut jouer un rôle important pour éliminer la faim, la malnutrition et la pauvreté », a déclaré le Directeur général de la FAO, José Graziano da Silva. Les Nations unies ont placé le quinoa au coeur de leur politique de soutien à l’agriculture en proclamant 2013 « Année internationale du quinoa ». La petite graine originaire du Pérou présente de nombreux avantages qui font d’elle une culture de choix.

Le quinoa peut en effet être cultivé dans des climats très variés, aussi bien dans des zones littorales qu’à plus de 4000 mètres d’altitude. Il résiste à la sécheresse et à des températures pouvant varier entre -8 et 38°C. En 2012, un rapport de la FAO a révélé qu’une personne sur huit dans le monde souffre de malnutrition chronique. Le quinoa apparaît dès lors comme un instrument de choix pour la lutte contre la faim.

Quinoa : on en cultive maintenant aussi en France

L’Altiplano, situé au coeur de la cordillère des Andes, est le berceau de la culture de la graine dorée. Depuis 7000 ans, elle est l’aliment de base des Boliviens et des Péruviens. Aujourd’hui, les deux pays produisent 92 % du quinoa mondial. Chaque seconde, 844 kilos sont cultivés à travers la planète, soit 73000 tonnes par an.

Au Kenya, des premiers essais de culture auraient montré des rendements élevés. De bonnes perspectives de croissance sont attendues dans l’Himalaya et les plaines de l’Inde septentrionale.

En France, le quinoa s’est implanté en 2008 en Anjou, une initiative ambitieuse lancée par un Américain, Jason Abbott. En 2012, les premières bonnes récoltes ont vu le jour. Depuis, les Français se ruent sur le quinoa d’Anjou. La tendance se diffuse puisque la région Centre accueille aujourd’hui environ un quart des surfaces totales de quinoa en France.

Une culture qui s’exporte

La France en est particulièrement friande, puisqu’elle est le premier importateur en Europe. La culture du quinoa a dépassé les frontières de l’Amérique latine pour atteindre également les Etats-Unis, le Canada, le Royaume-Uni ou encore la Suède.

Au Kenya, des premiers essais de culture auraient montré des rendements élevés. De bonnes perspectives de croissance sont attendues dans l’Himalaya et les plaines de l’Inde septentrionale. En France, le quinoa s’est implanté en 2008 en Anjou, une initiative ambitieuse lancée par un Américain, Jason Abbott. En 2012, les premières bonnes récoltes ont vu le jour. Depuis, les Français se ruent sur le quinoa d’Anjou. La tendance se diffuse puisque la région Centre accueille aujourd’hui environ un quart des surfaces totales de quinoa en France.

 

Le quinoa, « pseudo-céréale » aux grandes vertus nutritionnelles

Un tel succès repose notamment sur les vertus nutritionnelles indéniables du quinoa. Il est une des plantes les plus nutritives au monde. Sa graine est riche en protéinescalcium, nitrogène, fer et vitamine B. Il contient les huit acides aminés essentiels à l’alimentation. Il est parfois comparé à la protéine animale ou au lait. Sa feuille, utilisée comme légume, apporte plus de protéines que le céleri, le cresson, le chou-fleur et les épinards.

Par ailleurs, le quinoa apparaît comme un met de choix pour les végétariens puisqu’il contient des protéines complètes,habituellement présentes dans les sources animales, comme la volaille, le poisson et la viande rouge. De plus, le quinoa n’a besoin d’aucun traitement pour être cultivé, c’est pourquoi il obtient quasiment toujours le label « agriculture biologique ». Il convient également aux personnes souffrant d’intolérance au gluten.

quinoaSelon le Whole Food Council, le quinoa est une « pseudo-céréale ». Autrement dit, il s’agit d’un aliment consommé et cuit comme une céréale, mais qui n’en est pas réellement. Il en existe plus de 120 variétés différentes. Mais seulement quelques-unes sont cultivées commercialement : le quinoa blanc, rouge et noir.

La couleur est un bon indicateur de goût : une couleur pâle est habituellement révélatrice d’une saveur douce. Les quinoas rouge et noir ont un goût de noisette plus prononcé. En outre, plus la couleur du quinoa est foncée plus la texture est élastique.

Le revers sombre du succès

Toutefois, le succès du quinoa s’avère à double tranchant pour les producteurs des Andes. D’abord apparu comme une opportunité, notamment en Bolivie, pays le plus pauvre d’Amérique latine, il a permis à de nombreux paysans de trouver du travail dans les campagnes et d’augmenter leurs revenus. De nombreux émigrés vers l’Argentine ou le Chili sont revenus sur leur terre d’origine pour cultiver la nouvelle mine d’or.

Mais alors que le prix de la graine a triplé ces cinq dernières années, sa consommation a baissé d’un tiers dans les Andes. En effet, la hausse de la demande internationale pousse la Bolivie à exporter plus de la moitié de sa production, d’où une hausse significative du prix sur le marché national.

Le miracle de la graine dorée a donc une facette plus sombre : alors qu’elle devient un produit de luxe sur le marché mondial et un met prisé dans les pays occidentaux, les populations des Andes n’ont plus les moyens de consommer le fruit de leur labeur. Dans les supermarchés boliviens, le paquet d’un kilo de quinoa coûte désormais 4,85 dollars, contre 1,20 dollar pour la même quantité de pâtes, ou 1 dollar pour le riz.

La FAO a également souligné certains risques liés au boom du quinoa. D’une part, la culture accrue du quinoa a entraîné unedégradation des terres des cultivateurs boliviens. 50 % d’entre eux constatent que leurs sols sont plus pauvres qu’il y a trois ans. D’autre part, puisque seules trois variétés de quinoa sont exploitées commercialement, elles représentent 75 % de la production totale. Cela pose la question d’une baisse des variétés cultivées et de la réduction de la biodiversité. Le succès grandissant du quinoa soulève donc de nouveaux enjeux auxquels il faudra faire face pour permettre que la culture de la graine dorée reste bénéfique pour tous les acteurs impliqués.

Auteur: Éléonore Vanel pour ConsoGlobe

 

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